Faut-il renoncer au label de "gauche" à Aulnay sous Bois ?
La gauche » est-elle au pouvoir aujourd'hui à Aulnay-sous-Blois ? où même en France d'ailleurs, la réponse est clairement non ? À s’en tenir aux conventions langagières en vigueur, la question peut sembler incongrue. Elle se pose toutefois dès lors que l’on s’interroge sur ce que « de gauche » veut dire.
Le terme « de gauche » est a priori vide de sens politique. Mais, sur cette base, on peut rechercher des « invariants » de « la gauche » et ceux de « la droite », quitte à devoir distinguer « des gauches » et « des droites » ou se demander ce qui permet de distinguer « la gauche » de « la droite », y compris la référence à des « invariants » « de gauche » et « de droite » (idées, doctrines, causes, symboles, etc.).
2Les « invariants » de « la gauche », rappelle que « les deux répressions de classe les plus féroces » sur le mouvement ouvrier français (en 1848 et en 1871) ont été le fait de gouvernements « de gauche » (libéraux et républicains). Tentant par ailleurs d’identifier ce qui pourrait permettre de distinguer aujourd’hui « la gauche » de « la droite », franchement elles sont devenues indiscernables....
Forcémment « trente années de ralliement inconditionnel au libéralisme économique et culturel ont largement contribué à discréditer « la gauche » aux yeux des catégories populaires, aujourd’hui plus désorientées et désespérées que jamais ».
C’est, justement au nom de cette "gauche" et de son ralliement de fait aux politiques néo-libérales de « la droite » qu'il est temps alors de renoncer au label « de gauche ».
Par exemple, le PS est-il « de gauche » et si « de gauche » veut dire quelque chose à leurs yeux ?
3S’il est vrai que rares sont les personnes incapables de se situer sur une échelle gauche-droite quand on les invite à le faire, la maîtrise des catégories fondamentales de l’entendement politique comme l’opposition « droite/gauche » n’est ni générale ni innée. « La capacité à s’orienter dans l’univers politique et, a fortiori, la capacité à s’y orienter politiquement ne sont pas des données immédiates de la conscience » et force est de constater qu’« une partie de la population, spécialement parmi les catégories à faible capital culturel, ne parvient ni ne cherche à se les approprier»
4Si l’on se soucie du point de vue des « gens ordinaires » et de leur capacité à se repérer dans L'espace des discours politiques, il importe donc de ne pas démentir leur sentiment – en l’occurrence, bien fondé – que « la droite ou la gauche, c’est du pareil au même » (ce que, bien sûr, ne manque pas de faire le FN qui se donne ainsi les moyens d’élargir son audience auprès des classes populaires).
Il faut donc dire clairement que le PS est désormais « un parti de droite », sous réserve évidemment de distinguer les « élites socialistes » des militants et, a plus forte raison, des électeurs.
Alors faut-il renoncer au label « de gauche » ? , dans tout les cas il faut au moins le réhabiliter, construire une « gauche de gauche» et non une « gauche de la gauche », une « autre gauche » ou une « extrême gauche » qui se démarque clairement de « la droite » sous toutes ses formes : « l’extrême droite RN », « la droite LR » et « la droite PS ».
Aulnay Populaire pour une "gauche de gauche"