Gérald Darmanin accusé d’antisémitisme

Publié le par Aulnay Populaire (93)

Gérald Darmanin accusé d’antisémitisme

Dans son livre sur « le séparatisme islamiste », le ministre de l’Intérieur tient des propos polémiques au sujet de la situation des juifs de France au début du premier Empire.

C’était passé inaperçu. Dans son livre le séparatisme islamiste, manifeste pour la laïcité, publié début février, Gérald Darmanin tient un discours plus que surprenant sur la politique impériale de Napoléon Ier au sujet des juifs. C’est par Twitter que les passages incriminés ont refait surface.

Darmanin salue les mesures de Napoléon Ier

Le ministre de l’Intérieur dit vouloir analyser les « difficultés touchant la présence des dizaines de milliers de juifs en France », qui, selon lui, pratiquaient « l’usure qui faisait naître troubles et réclamations ». Il salue alors les mesures de Napoléon 1er censées résoudre les « problèmes d’intégration des juifs à la nation française ». Invité ce mercredi matin dans la matinale de BFMTV, Gérald Darmanin n’a pas été interrogé sur cette polémique.

« On comprend que Marine Le Pen dise qu’elle aurait pu signer son livre », a réagi la députée FI et tête de liste aux régionales en Île-de-France, Clémentine Autain. Peu nombreuses sont les réactions sur ce sujet, contrairement à la polémique suscitée par les réunions de parole non mixte dans le syndicat étudiant Unef.

Une analogie étonnante

Pourtant, le ministre persiste et signe. Il cite ainsi une lettre de Napoléon Ier du 22 juillet 1806 : « Notre but est de concilier la croyance des juifs avec les devoirs des Français et de les rendre citoyens utiles, étant résolu de porter remède au mal auquel beaucoup d’entre eux se livrent au détriment de nos sujets ». Gérald Darmanin ne prend aucun recul devant le « mal » que Napoléon Ier attribue aux juifs, et qualifie la politique napoléonienne de « lutte pour l’intégration avant l’heure ». Une analogie étonnante pour justifier sa loi dite luttant contre le « séparatisme islamiste ».

« Le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme d’État, c’est ça ! » a condamné l’avocat et militant de la Ligue des droits de l’homme Arié Alimi. Pour l’heure, les associations antiracistes et luttant contre l’antisémitisme n’ont pas réagi. Pour rappel, dans le dernier rapport sur l’ antisémitisme en France datant de 2019, le ministère de l’Intérieur ne dénombrait pas moins de 687 faits visant la communauté juive, en hausse de 27 % sur 2018.

 

 

 

L'HUMANITÉ

Publié dans Politique

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